Le groupe post-punk de Dublin livre un opus nerveux et spontané, émaillé d'accès de furie rappelant le meilleur de Public Image Ltd.

Une guitare et une voix empreintes de suavité dans l’esprit des Gilberto Gil ou Caetano Veloso pour dénoncer la dérive du Brésil de Bolsonaro.

Trio original sur la crête séparant jazz et classique, pour « sortir les mélomanes de leurs chapelles et les mettre au diapason d’un ailleurs inclassable ».

L'infatigable et génial Michel Portal nous propose une conversation lumineuse entre un trio jazz et un quatuor classique.

Le jeune violoncelliste anglais, sous la direction de Sir Simon Rattle, sert brillamment la puissance émotionnelle de l'oeuvre d'Elgar.

La beauté farouche de la musique de Lankum revisite la tradition irlandaise dans une atmosphère profonde et presque mystique.

Le trompettiste norvégien et le percussionniste d'origine antillaise, comme 2 sorciers du son, donnent naissance à un univers riche de paysages sonores envoûtants.

Très belle compilation de thèmes de musiques de film signés par le génial inventeur de l’ambient music.

Au croisement des rythmes gnawas, des grooves d’Afrique de l’Ouest et du blues, l’artiste malien rend bel un hommage en forme de joyeuse oraison funèbre à Randy Weston, le plus africain des pianistes américains.

Le californien d’origine ghanéenne bouleverse les codes de la soul en proposant une musique cosmique, profonde et imaginative, affirmant ainsi une esthétique musicale très personnelle.

Ce jeune compositeur letton est un représentant de cette écriture chorale palpitante et accessible qui s'épanouit dans les États baltes.

La chanteuse afghane et Kefaya mêlent musique du monde, jazz et electro avec talent en rendant hommage « aux femmes dont l’image a été effacée et la voix interdite ».

Les 2 cousins, issus d’une longue lignée de griots sahéliens, font dialoguer la kora et le n’goni pour donner vie à une musique aussi authentique qu’essentielle.

Au sommet de l’indie-rock américain, les texans nous proposent un rock puissant, autour de titres rageurs et vindicatifs.

En revenant au format traditionnel du trio pour piano, le norvégien, tout en retenue et en subtilité, nous offre un bijou de jazz lyrique.

Album profondément apaisant de la flutiste d’origine syrienne, créant de subtils espaces sonores entre jazz et traditions.

Sur les traces d’Al Green et de Sam Cooke, les texans ont inventé une nouvelle sonorité soul, teintée de rock et de blues.

La puissante chanteuse américaine cherche au plus profond du gospel et du blues de quoi enflammer une soul tonique et parfois mystique.

Porté par une voix douce et souvent écorchée, des guitares parfois égratignées, l’album émouvant des New Yorkais est un chef-d’œuvre d’indie-folk.

Rarement un groupe aura aussi bien choisi son nom en proposant de beaux moments planants et voluptueux.

Le grand spécialiste de la gwerz bretonne allie acoustique et électro pour magnifier ces histoires chantées armoricaines.

Redécouvert récemment, le musicien des Medicis a composé une messe à 40 voix qui inspira le Spem in alium de Tallis, chef d'oeuvre de la Renaissance. Les 2 oeuvres sont rassemblées ici.

Le folk profond de l’album témoigne de la maturité acquise par la néo-zélandaise et nous dévoile un timbre de voix limpide et chaleureux.

Si Clint a donné à son fils le goût du jazz, Kyle a su de longue date affirmer son talent de bassiste et contrebassiste aux yeux de tous.

Une rythmique mate, comme la pulsation d’un cœur ému, se met au service d’un texte inspiré et de la voix grave du breton.

Le groupe châtenaisien, enregistré au studio Pierre Schaeffer du Conservatoire de Châtenay-Malabry, nous sert un opus hybride, entre electro, jazz et metal progressif, d’une grande maturité créative.

Voyage rock heurté, entre calme et tempête, piloté par un groupe parisien particulièrement inspiré.

Relecture d’une messe de Machaut par un quatuor de saxophones au sein de l’abbaye cistercienne de Noirlac. Envoûtant !

Lisa Kekaula, dans les traces de Tina Turner, rugit sa soul soutenue par une section cuivres de haut vol. Groove à tous les étages !

Les parisiens nous proposent un rock tendu et intense qui laisse volontiers place à un blues inspiré le temps de recharger les accus.

Cette œuvre, solennelle et puissante, consacra en 1976 le compositeur polonais en marquant son retour à la tonalité.

Belle introduction à la musique Bluegrass qui ne doit pas se limiter à l’écoute de Dueling banjos, le titre phare de l’album, car l’incroyable virtuosité des interprètes en fait une vraie réference dans ce domaine.

Un voyage musical frais et spontané grâce à des artistes jouissant d’une liberté de ton rare dans les interprétations du maître de l’art musical baroque.

The Range a pioché des samples vocaux très divers sur le Net pour construire avec talent une electronica paradoxalement homogène et très humaine.

Entre electro-pop, soul et hip-hop, Inna Modja, en idiome bambara, n’en oublie pas pour autant ses racines maliennes, ni son investissement auprès des femmes africaines.

Parfois sauvage, souvent sensuelle, La Féline nous invite dans son univers, envoûtant et hanté, mais remarquablement élégant.

Le maître de l’orgue Hammond reprend des titres de Beck et en profite pour nous distiller le soul-jazz qui le caractérise depuis plus de 50 ans.

Vous avez la nostalgie des 80’s, Daho vous a fait rêver, la new wave vous manque ? Cours de rattrapage !!

La chanteuse et harpiste bretonne nous propose un voyage en terre celte d’une grande délicatesse et d’une grande fraîcheur.

Entre bluegrass, folk et rock, les parisiens ont ancré leur musique dans une pure tradition américaine, dans le sillage d’auteurs emblématiques comme Neil Young par exemple.

Précurseur de Chet Baker, Tony Fruscella et son spleen naturel préfigurent la génération des trompettistes de jazz cool. Sa carrière météorique, minée par la drogue et l'alcool, ne lui permettra que de porter cet unique album à sa discographie.

Nick Talbot se met à nu dans un album inspiré, entre folk dépouillé et dream pop intimiste, reflet de son mal de vivre et touchant à cet égard.

Un album electro-pop langoureux, au groove lent et imparable, un raffinement à écouter confortablement installé(e).

Encensé par Bach et Haendel, Antonio Lotti est pourtant l'un des compositeurs baroques les plus méconnus. Thomas Hengelbrock corrige cette anomalie grâce une interprétation admirable de son Requiem.

Mama Béa Tekielski est l'une de ces grandes voix injustement oubliées, mais qui furent les fers de lance d'une époque où rock et chanson se mêlaient savamment.

Un parcours initiatique à la (re)découverte des poètes caribéens, servi par Arthur H en raconteur et Nicolas Repac en architecte musical.

Le violoncelle de Courtois, incroyablement poétique et évocateur, met le cap à l’ouest pour une très belle traversée contemplative.

Au même titre que Daft Punk, Ratatat a su faire une place de choix à la guitare dans son electro. C'est un album qui fleure bon l'été, bien plus coloré que ne le laisse présager sa pochette.

Virée dans les ghettos de Kinshasa en compagnie de Jupiter, ambassadeur de ces musiciens des rues, qui plus que l’or et les diamants, constituent la véritable richesse du pays.

Sur les traces du Dr Schweitzer, qui était aussi un organiste accompli et réputé pour ses travaux sur Bach, Hugues de Courson et Pierre Akendengue mêlent avec bonheur orchestre baroque et instrumentistes gabonais.

Comme son nom l’indique, cet album nous livre un jazz feutré, où le pianiste et ses comparses expriment avec talent la finesse de leur jeu.

Très beau croisement de trip-hop et de chanson française, servi par une artiste originale, sorte de Bashung au féminin.

Raffinement sonore pour cette pop allemande mélancolique, oscillant avec brio entre électronique et acoustique.

Une "Sonnambula" qui doit d'abord à Natalie Dessay et son sens inné de la comédie, ainsi qu'à une distribution d'une grande efficacité et une remarquable direction d'Evelino Pindo. Elle est de surcroît servie par une très convaincante prise de son.

Le trio de Manchester fait preuve d’une cohésion et d’une virtuosité qui en font l’un des fers de lance du jazz de ce début de siècle.

La formation normande nous livre ici un album electro pop mélodique et racé, au sein duquel chaque titre a sa couleur mais une qualité toujours présente.

Compositrice et chercheuse, la techno chanteuse américaine nous propose, tout en explorant parfois certaines sphères discordantes, une electronica rêveuse et incarnée.

Jazz et bossa nova comme une évidence grâce à des rencontres comme celle-ci, où le saxo ténor flirte avec une guitare brésilienne.

L’une des meilleures (et dernières) prestations de l’un des pianistes de jazz les plus influents de la seconde moitié du siècle passé. Et comme un clin d'oeil, c'est une photographie du Parc de Sceaux qui illustre le livret de cet album incontournable !

Jean-Jacques Goldman a eu une vie musicale avant les années 80. La preuve avec cet album qui fleure bon le rock progressif des 70’s.

Pas de « salon de musique » ici, mais une vraie plongée au cœur de Bénares et de ses traditions musicales, en compagnie d'interprètes emblématiques de la cité.

Héritier d'une tradition millénaire, le Ballet Royal du Cambodge est classé au patrimoine mondial de l'Unesco comme un trésor intangible à préserver. Ce très beau reportage nous permet d'approcher le travail quotidien des danseurs au service d'un art qui a subi tous les contrecoups de l'histoire mouvementée du Cambodge et a bien souvent failli disparaître.

La musique du compositeur, saisie sur un piano prototype Pleyel au sein des studios Eclair lors d’un live « privé » exceptionnel, est ici accompagnée de superbes plans d’un Paris en mouvement. Et pour une fois il n’est pas question de mettre un film en musique mais bien de mettre celle-ci en images. Le duo Armstrong – Barnard s’est employé avec beaucoup de brio dans cet exercice.

Ce produit maison retrace le voyage choral présenté par Vocalitas à la Médiathèque depuis 2004. Il respecte l'esprit de ces rendez-vous annuels en préservant une part pédagogique qui complète avantageusement la prestation artistique. Le résultat est à la hauteur de nos espérances !

Tiens, des rappeurs français qui ont quelque chose à dire et une technique vocale impressionnante ?! Le duo toulousain se voit comme le tenant d’un hip-hop «à l’ancienne», basé sur la rime, la qualité des textes et la maîtrise des instruments. Alors, ne gâchons pas notre plaisir !

Il fallait une musique à la hauteur du chef-d’oeuvre de Ridley Scott. Vangelis est bien présent au rendez-vous.

Un voyage profond en Electro lors duquel les nuances et les couleurs vous attrapent au ventre plutôt qu'aux jambes !

Un court documentaire résumant l'étonnant itinéraire du rossignol péruvien aux 5 octaves. Difficile de faire plus kitch !

L’artiste allemand, habitué des nuits berlinoises, nous livre ici une techno primitive et minimaliste, empreinte d’une grande fragilité.

Faisant la part belle aux guitares, le groupe malien nous propose son groove psychédélique au carrefour du blues, du funk et du "rock de la savane".

Popularisée sur le Net par ses clips, la chanteuse et danseuse anglaise participe avec ce savant mélange de r’n’b et d’électronique minimale à l’écriture du trip-hop des années 2010.

L'artiste anglais signe un beau retour aux albums concept avec cet opus aux ambiances contrastées et doté d’une belle palette d’émotions, qui évolue habilement entre pop mélancolique et rock progressif.

Lorez Alexandria, originaire de Chicago mais ayant oeuvré pour la plus grande part sur la côte Ouest des USA, est une chanteuse très injustement méconnue en France. Jugée à l’égal de Sarah Vaughan ou Ella Fitzgerald, elle nous offre sa voix superbe et son phrasé subtil.

10 artistes se prêtent au jeu d’une relecture originale et ouatée d'une chanson de leur répertoire, accompagnée uniquement par les voix de Kelly et Beacco.

Comme une traversée des USA en quête d’universalité, avide de grands espaces entre rock et folk, Springsteen et Dylan, Dire Straits et Neil Young, mais avec une griffe toute personnelle.

Un grand moment de musique filmée en compagnie des Talking Heads et de leur génial leader, David Byrne, aussi classe que déjanté.

Une musique de film du trompettiste de jazz Mark Isham, très inspiré et particulièrement bien entouré.

Une bande originale présentant un bluegrass de très haute tenue, interprété par les acteurs du film au sein d’une remarquable formation montée pour l’occasion.

Voyage inclassable, dans le sillage de Kate Bush, de la harpiste californienne. Une expérience déconcertante, baroque et féérique.

De Fontevraud en guise d’écrin, Diabolus in Musica nous fait découvrir la splendeur de la polyphonie médiévale naissante du XIIIe siècle.

Une electro hypnotique, sombre et murmurante, comme un blues cosmique naviguant entre calme et tempête.

Jean-Cyril Masson propose un savant mélange de blues et de trip-hop et donne une couleur nouvelle à la musique du delta.

La jeune artiste française livre ici un album rock autoproduit, authentique et indépendant, lyrique ou grinçant, mais toujours subtilement habité.

Le violon breton en roi d'un fest-noz entre transe et tradition, servi par des percussions tribales. Un ensemble qui fait honneur à son nom, "le tressaillement de la Terre".

Cap sur les 50's et leur rhythm'n'blues par un jeune californien énergique, talentueux et plein de respect pour ses aînés.

Brillant héritier de Palestrina, Giovanni Giorgi est un compositeur romain injustement méconnu, à la croisée des chemins entre nostalgie de la Renaissance et vision pré-classique.

Entre jazz contemplatif et neo-soul, l'artiste illumine un album empli d'émotion à l'orchestration savamment épurée.

Sur le timbre historique languedocien, ces six femmes dynamisent a capella le répertoire occitan grâce à un chant devenu percussion qui cogne et caresse à la fois.

Dans le sillage de Vangelis, Para One propose une trame musicale synthétique et inspirée au film de Céline Sciamma. Aérien et poétique.

Folk et hip-hop viennent pimenter la pop du duo originaire de Bristol. Dignes représentants de la ville du trip-hop, ils nous livrent un album irréprochable.

Les compositions singulières et attachantes du chanteur, à la poésie décalée et aux arrangements subtils, créent un univers sensible et touchant, résolument personnel.

Ce qui n'aurait pu être qu'un projet loufoque, conçu au milieu des vapeurs de l’herbe qui fait rire, se révèle finalement comme un parfait hommage roots au chef-d'oeuvre de Pink Floyd.

La France sait se faire terre de reggae et du bon, comme le prouvent les toulousains des Banyans en cultivant un vrai retour aux racines du genre.

Grand maître de la cithare qin, Li Xiangting nous dévoile les subtilités d'un instrument ancestral, emblématique de la Chine et honoré depuis peu par l'Unesco.

Toujours discret, le groupe allemand regroupé derrière sa chanteuse d'origine coréenne, nous propose un album élégant et pastel, à mi-chemin entre pop et électronique.

Nusrat Fateh Ali Khan, grand maître du Qawwali (musique de dévotion soufie), collabore ici avec le guitariste canadien Michael Brook et nous livre un monument de world music sur le label Real World de Peter Gabriel. A la limite du trip-hop (l'album contient d'ailleurs un remix de Massive Attack), cette excursion hors de sa traditionnous relate cependant parfaitement tout l'art de cet immense musicien et sa capacité à générer danse et méditation.

Duo à la ville comme à la scène, Tuck, guitariste virtuose tout en toucher, et Patti, talentueuse chanteuse mi-jazz mi-soul, fusionnent pour créer une atmosphère feutrée d'une grande richesse harmonique. Cette formule guitare et chant, faite de compositions propres comme de clins d'oeil aux Beatles, à Santana ou à Jimi Hendrix, sonne comme pour une fin de soirée d'exception au coin du feu en compagnie de ce tandem hors du commun.

Artiste reconnue initialement dans le répertoire classique dans son pays natal, l'artiste coréenne s'est initiée au jazz en France et se partage depuis entre ces deux pays. Toute en nuances, sa voix limpide distille ici un jazz émouvant, flottant comme un nuage au pays du matin calme.

Quand le père de l'Ethio-jazz dialogue avec l'univers funk et electro des Heliocentrics, c'est tout Addis Abeba qui s'invente de nouveaux horizons musicaux.

Voix de la révolution tunisienne, la chanteuse s'émancipe tant par son message que par son univers musical, entre trip-hop, folk et tradition.

C'est bien le sang de Fela qui coule dans les veines de son fils Seun au travers d'un afrobeat respectant d'autant plus la filiation musicale que l'orchestre paternel est à la manoeuvre.

Ce disque résonne comme un rêve extrême oriental dans un Vietnam magnifié par la voix lumineuse de la chanteuse et la très grande subtilité du jeu de guitare de Nguyên Lê.

Au croisement des différents univers musicaux de la péninsule ibérique, la chanteuse et compositrice catalane fait preuve d'une richesse vocale hors du commun.

Acteur adulé de la renaissance du maloya, le musicien et poète réunionnais est aussi le facteur de ses propres instruments. Il chante la fierté de ses origines sans concession au travers de ce genre majeur de l'île, expression culturelle longtemps prohibée par l'administration coloniale avant d'être classée au Patrimoine culturel immatériel de l'humanité de l'UNESCO en 2009.

Chanteur, compositeur, acteur, coureur automobile... et de belles femmes, Marty Robbins posséde aussi l’une des plus belles voix de la country des 50’s et des 60's. Il nous conte l’esprit des pionniers qui transformèrent le Far West en pays mythique. Et la pochette… !!

En mêlant habilement accordéons diatoniques et percussions inspirées, le groupe belge va bien au-delà du répertoire traditionnel vers d’inattendus horizons harmoniques.

Un cocktail de bluegrass, de folk et de musique "old time" pour célébrer le métissage du grand Sud rural américain et rendre hommage aux black string bands des années 30.

Un disque de trip-hop classieux, comme une musique de film imaginaire, par l'un des grands compositeurs contemporains de musique destinée à l'image.

Le folk baroque du génial multi-instrumentiste sert un très bel album-concept à l'univers incomparable. Consacré à l'état de l'Illinois, il est le second volume d'une entreprise (par la suite abandonnée) qui devait visiter l'ensemble des états américains en autant d'albums. Elu album de l'année 2005 par Pitchfork Media.

Retour à la fin des 60's, lorsque le rock se conjuguait volontiers à l'orgue Hammond, avec le premier groupe blanc produit par la Motown à connaitre le succès. Et bien sur, on retrouve ici le titre qui a donné son nom à l'album et qui sonne encore aujourd'hui comme l'un des hymnes de l'époque.

Les grossiers personnages de Puta Madre Brothers font du surf rock'n'roll outrageusement vintage. Ces Pieds nickelés, armés chacun d'une guitare et d'une grosse caisse, débarquent d'Australie et maltraitent le rock'n'roll et le surf en y insufflant une folie garage mexicaine. Energisant !

Justin Vernon (aka Bon Iver) s’est isolé pendant quatre mois dans une cabane de chasseurs, sous la neige, dans un lieu reculé du Wisconsin. Avec une simple guitare, quelques percussions discrètes, une utilisation habile d’effets d’écho et servi par une voix singulière, Bon Iver nous fait partager ses peines et ses regrets avec sincérité et émotion.

Jimi Hendrix, à qui on demandait ce que ça faisait d'être le meilleur guitariste au monde, a répondu: "Je ne sais pas, demandez à Rory Gallagher !". Si sa simplicité l'a rendu moins médiatique que la plupart des autres grands interprètes des 70's, le guitariste irlandais n'en était pas moins une des plus fines lames. Et sur son sol natal, son blues-rock réunissait au sein de mêmes salles ceux qui se déchiraient par ailleurs lors du conflit nord-irlandais.

Quand la guitare cristalline de Mark Knopfler rencontre la voix cassée de Willy DeVille, cela donne tout son sel à un album empli de délicatesse.

Sugarcubes est le groupe qui a fait entrer l'Islande dans le gotha pop-rock lors des années 80. Il a pratiqué un rock original, déjà marqué par la personnalité très affirmée de la chanteuse qu'il révèlera au monde: Björk.

L'ancien co-leader de Led Zeppelin reste au fil des décennies l'un des tous meilleurs chanteurs de la planète rock. Il le prouve ici à nouveau en 2005.

Musicien, réalisateur, producteur, l'ancien chanteur des Cars s'est lancé après la dissolution du groupe, dans une carrière solo faite de rock lourd ou de ballades pop aériennes, mais toujours marquée par la voix inimitable de l'artiste.

Simon Green, en maître du downtempo, nous offre une vision charnelle de la musique électronique, nourrie d'une grande variété de sonorités.

Un trip-hop qui nous renvoie à la période Massive Attack et qui signe un retour gagnant pour le musicien de Bristol.

L'Angleterre nous livre une nouvelle grande voix évoluant entre soul old-school et trip-hop qui mérite le succès rencontré dès la sortie de ce premier opus.

Un bel ouvrage, savant mais accessible, qui témoigne de l'inventivité musicale de l'homme en nous présentant quelques pièces parmi les plus belles de la collection du Musée.

Une dessinatrice au trait léger illustre dans ce livre-cd des éditions Nocturne une anthologie de chansons issues d'une époque où l'on prenait le temps de goûter la sensualité d'une voix.

Depuis le "Cheap thrills" de Janis Joplin, l'icône de la BD underground a illustré plus de 400 pochettes de disques. En les compilant, cet ouvrage nous propose un voyage psychédélique aux pays du rock, du blues, du jazz…

Hespèrion XXI se fait ici l’écho d’une universalité oubliée qui, par la musique, faisait voler en éclat les frontières politiques et religieuses entre Orient et Occident.

Les talentueux musiciens du quatuor nous font part de leurs influences multiples tout en s’autorisant une liberté d’écriture et une part d’improvisation vivifiantes.

L’archaïsme du style et la sobriété dans l’écriture invitent à la spiritualité et inscrivent le travail du compositeur dans la droite lignée des grands récitatifs liturgiques traditionnels.

L'un des fers de lance de l'étonnant label parisien trAce nous convie à une lecture renouvelée des films à qui il rend hommage.

Monument destiné aux randonneurs curieux, avides de paysages arides et informes, mariant rock, musique contemporaine et bruitiste.

Offrez-vous une escapade musicale hétéroclite sur les traces du héros d'Hergé grâce à cette initiative originale.

Une série libre et profonde qui évolue au rythme, souvent musical, des sans-grade et des anonymes redonnant vie à La Nouvelle-Orleans ravagée par l'ouragan Katrina.

En passionné, Carlos Saura a réalisé sans artifice superflu un somptueux voyage visuel et musical au coeur du flamenco.

En mêlant musique jamaïcaine, dub et électro-pop, Hollie Cook nous sert un cocktail reggae cool et addictif !

Les angevins, pionniers du dub vocal français, font la part belle à la section rythmique et renouent en ce sens avec les racines originelles du dub jamaïcain.

Le DJ de Tel-Aviv, grand habitué des dancefloors, profite de son apparition sur le label londonien pour nous servir une house profonde et hypnotique.

Le DJ producteur allemand passe à la moulinette cha-cha-cha un répertoire inattendu pour un résultat kitchissime.

Entre folk et pop, ombre et lumière, la suissesse déploie ici une grâce et une subtilité remarquables.

Un univers troublant où la voix envoûtante de Liz Bastard murmure de vrais beaux textes toxiques sur fond de post-rock teinté de hip-hop.

C’est à Kingston et en très belle compagnie que le jeune sénégalais est allé enregistrer un album roots qui le place d’emblée parmi les artistes les plus prometteurs de la scène reggae.

Ceux qui avaient aimé le John Butler trio jusque là pouvaient craindre le changement de musiciens annoncé (soit quand même les 2/3 du personnel avec l’éviction de la section rythmique). D’autant que l’idée était de durcir le propos musical en le rendant beaucoup plus électrique. Résultat, l’australien a franchi l’obstacle en toute décontraction pour nous servir un album plus brut, à l’inspiration renouvelée, qui apporte son lot de fraîcheur salvateur.

Cet album fantomatique qui évolue à la périphérie des univers de Kate Bush et de Björk bénéficie d'une mise en scène sonore particulièrement réussie. L'ancienne institutrice Natasha Khan y développe des ambiances parfois mystiques, emplies de refrains à la fois mélancoliques et inquiétants

Le trio de Leeds nous propose un album délicieusement tortueux, considéré avec raison comme l'une des plus belles réussites de l'année 2012.

La voix chaude, puissante et profonde de la jeune belge lui permet de réussir un coup d'éclat dès la réalisation de son premier album.

Résurrection du virtuose de la guitare soul psychédélique, oublié 40 ans au même titre et avec la même trajectoire que Sixto Rodriguez. Une occasion donc inespérée de (re)découvrir le talent de l'un des très rares qui a refusé d'intégrer les Rolling Stones (en remplacement de Mick Taylor).

Jean My Truong nous livre ici un magnifique disque en hommage à Miles Davis, à la hauteur de la prestation qu'il nous avait livré en mars 2012 à la Médiathèque.

Au milieu des 60's, Vince Guaraldi initia des millions de jeunes américains au West Coast Jazz en composant sans compromission la musique de ce célèbre dessin animé.

Des touches de reggae, de world et de rock viennent enrichir la chanson acoustique de ce groupe chatenaisien militant en textes et en actes (bénéfices reversés à l'association Tchendukua).

Une bonne dose d'humour et un indéniable savoir-faire constituent les ingrédients savoureux de ce premier disque interactif. En effet, vous pouvez piloter "votre" chanson de la plage 11 à la plage 58.

Un truculent disque de « world musette » qui déborde de swing, de blues, de biguine, de country et de textes inspirés.

Une plongée dans le monde parfois oppressant de Rodolphe Burger dont la poésie surréaliste s'est posée ici sur une musique où luttent machines et guitares saturées, entre trip hop et jungle.

Comme une évidence, un symbole de l'élégance à la française rend ici un très bel hommage à l'un des maîtres en la matière. Cet album-concept, tout en délicatesse, tient ses promesses en ce qu'il se révèle captivant tout en nous dévoilant Saint Laurent sous un angle inattendu.

Le Quatrième Livre de Madrigaux dans une adaptation surprenante et audacieuse, exprimant parfaitement la puissance émotionnelle de l'oeuvre de Monteverdi.

Les concurrents (et complices musicaux) de Prince dans "Purple rain", nous présente leur 4ème album, dont plusieurs titres sont signés du génie de Minneapolis. Ces adeptes du Funk-Rock des 80's sont ici, comme toujours, remarqueblement talentueux et excessifs.

Le groupe français déroule son trip hop cristallin, teinté de pop et de nu-jazz, et offre sur chaque titre son lot de plaisir au travers d'atmosphères distinctes et marquées.

Voici les clips qui ont fait le réalisateur unanimement salué aujourd'hui, bijoux qui ont planté le "style Gondry" et qui ont illustré avec talent les titres de Björk, des Chemical brothers ou des White Stripes.

Si il a un peu vieilli, le film le plus baroque de Brian De Palma, illustré par la musique de Paul Williams, reste un monument glam-rock des 70's.

Injustement éclipsé par ses voisins Bristoliens (Massive Attack, Portishead), le duo originaire de Manchester nous présente un trip hop mélancolique de toute beauté.

L'allemand Robag Wruhme nous propose ici une house européenne, qui tourne le dos aux références américaines en nous livrant un album empreint d'une délicatesse et d'une poésie sonore rares dans ce domaine musical.

Dans une acoustique aux qualités exceptionnelles, les Rencontres Internationales de musique médiévale du Thoronet se tiennent depuis 1991 dans l'une des plus belles abbayes cisterciennes d'Europe, l'abbaye du Thoronet. A travers des chants pré-chrétiens, grégoriens et des polyphonies médiévales, ce rendez-vous transporte au coeur de la vie quotidienne des noblesses italienne et française, visitant au passage les traditions religieuses du passé. Cet album regroupe un très beau florilège de ces moments.

Un chef-d’œuvre de la musique spirituelle allemande du XVIIe, composée par un prédécesseur de Bach à Leipzig, qui a su mettre à profit la toute nouvelle expressivité baroque italienne.

Bob Brozman, spécialiste de la slide guitar, est avant tout un aventurier musical qui parcours inlassablement le monde. Et lorsque ce globe trotter, ethnomusicologue de formation, croise la trajectoire de la légendaire famille Tau Moe, pilier de la musique hawaiienne d'avant-guerre, c'est toute la musique de l'île et son histoire qui sont remises à l'honneur.

La Vision de Tondal, précurseur de la Divine Comédie de Dante, a été écrit par un moine irlandais au XIIe siècle, et traduit en plusieurs langues européennes. Et à l'automne du Moyen-Age, l'ouvrage constitue l'une des pages les plus réussies de la littérature croate. Contenant de nombreuses références à des chants liturgiques, la musicologue Katarina Livljanic a pu en faire une reconstruction musicale. Ce projet, constitué de pièces liturgiques médiévales originaires de Dalmatie, est remarquablement mis en valeur par l’aisance de la formation féminine Dialogos.

Toute la délicatesse du « hautbois » arménien, dont la musique est désormais élevée par l'UNESCO au rang de Patrimoine culturel immatériel de l’humanité.

Une grande musique libre et profonde, révélatrice d’une fascination pour l’abime et pionnière du post-rock, très loin des productions new wave ayant marqué les débuts du groupe. Ce chant du cygne (il s'agit du dernier album de Talk Talk) est le véritablement accomplissement artistique d'une fin de carrière dont le tournant s'est opéré lors de la sortie de l'album précédent "Spirit Of Eden".

Les trois sœurs, entrées dans la légende de leur vivant, ont contribué dès les années 50 au renouveau du kan ha diskan (chant à réponse breton) transmis de générations en générations, de villages en villages. Spécialistes de la technique du chant dit "avec tuilage" (le deuxième chanteur prend appui sur la dernière syllabe émise par le premier), le trio a cappella a été poussé sur le devant de la scène par Alan Stivell lors du revival breton des années 60 et 70.

Berganza prouve ici qu'elle est totalement en adéquation avec le rôle sous la direction d'un chef inspiré.

D'une profonde intensité dramatique, les polyphonies vocales albanaises sont bien moins connues que leurs cousines bulgares. Comme le veut la tradition, l’ensemble Tirana est composé de sept chanteurs, certains produisant le bourdon vocal (iso), véritable nappe sonore sur laquelle se développent les contrepoints mélodiques des solistes. Richement ornées, volontiers dissonantes à nos oreilles, ces polyphonies a cappella représentent un des aspects les plus prenants d'une culture rurale ayant su résister à toutes les vicissitudes au sein d’un pays géographiquement si proche du notre.

Les percussionnistes suisses mêlent avec bonheur rythmes afro-cubains et didjeridoo pour une musique de transe intercontinentale.

La chanteuse suédoise, entouré par certains des meilleurs musiciens de son pays, nous propose un univers imperceptiblement acidulé, très délicat. Constamment inspirée, sa musique sort du strict cadre du jazz pour parcourir d’autres paysages et tendrement les décrire.

Révélation du CQFD des Inrockuptibles, Saycet nous présente une électronica contemplative et mélodique parfois enrichie de voix et d’instruments. Embarquer dans son univers c’est faire un retour dans l’enfance et redécouvrir le sens du jeu et des mondes magiques ! Remarquable autoproduit.

Avec ce troisième album produit en 1969, Procol Harum enfonce le clou du psychédélisme anglais et signe l’un des meilleurs opus de cette fin de décennie. Et de prouver dans le même temps qu’il n’est pas le groupe d’un seul titre (« A whiter shade of pale ») mais qu’il est capable par ailleurs des exercices de style les plus brillants.

La série de trois albums initiée par Franck Bergerot et Didier Roussin constitue une référence pour l'accordéon musette. En donnant les meilleures conditions d'enregistrement aux artistes majeurs d'un genre injustement délaissé, ces documents permettent d’anoblir un héritage populaire qui se confond avec la Word music parisienne. Ces valses, plus légères les unes que les autres, où les trois temps font la fête avec les audaces harmoniques du jazz, rendent un bel hommage au « piano à bretelles ».

Cette jeune londonienne propose un rap sophistiqué et acoustique, au message militant, et donne une leçon d’humilité dans une sphère musicale qui en manque cruellement. A la fois intimiste et grandiose, cet album a été récompensé par le Mercury Prize 2009 (meilleur album anglais de l’année).

Un voyage tout en atmosphères et au cours duquel les divers instruments ethniques utilisés par le trio se font le support d’un périple aérien vers quelque terra incognita aux lignes épurées avec finesse entre jazz et world.

Lorsque la chanteuse part au Mali à la recherche de ces racines, c’est l’occasion d’une fusion très inspirée entre jazz et tradition mandingue au fil des très belles rencontres musicales qui jalonnent cet album. Et la diva a la sagesse de marier son talent à la virtuosité de ses invités sans trop tirer le pagne à elle.

Lauréat de nombreux prix à travers le monde, « Green » est un film militant. Engagé pour la défense des forêts tropicales, Patrick Rouxel dénonce le pillage du patrimoine indonésien via la culture de l’huile de palme. En effet, les forêts de Malaisie, d’Indonésie, de Bornéo et de Sumatra ont perdu 90% de leur superficie en un siècle pour laisser place à des palmeraies alimentant 25% de la consommation mondiale d’huile, ainsi que l’industrie cosmétique ou les agro-carburants. Au travers de l’agonie de Green, une femelle orang-outan victime de cette déforestation, le documentaire se fait le témoin de la rupture du fragile équilibre de la biodiversité en Indonésie, avec sa diversité d’espèces animales et végétales.
Remarquable film coup de poing, le réalisateur français a choisi des images chocs pour dénoncer un "crime" qui, en privilégiant la recherche du profit à court terme, menace l’habitat des orangs-outans et met en péril leur survie.

Le travail plein de respect d’un artiste protéiforme qui nous ferait croire que Bach a écrit pour un instrument créé près d’un siècle après sa disparition.

Recueil retraçant l'histoire des droits civiques, « We’ll never turn back » signe le retour de Mavis Staples. Au sein des Staple singers, elle a accompagné les luttes de Martin Luther King. Puis tombée dans l'oubli comme nombre d’artistes de l’époque, la chanteuse doit son retour en studio à l'initiative de Ry Cooder. Fan des Staples singers qu’il avait vus dans un club folk de Santa Monica alors qu’il était lycéen, le guitariste souhaitait “faire entendre les mots de l’époque avec l’émotion de l’époque”. Cela donne des blues entêtants, des gospels ou des rhythm'n'blues sensuels

Emission de radio, puis magazine permettant à tous de découvrir l’univers des idoles de la chanson, « Salut les copains » a été le témoin privilégié de la mutation culturelle des années 60 et 70. Ce livre, abondamment illustré par les photos de l’époque, contient des extraits d'articles et les souvenirs des principaux acteurs de la revue. Bref, une lecture sympa qui vous accompagnera tout en préservant votre énergie.

Partenaires de tournée en 2005, ces deux groupes de dub français, comptant parmi le gratin international en la matière, ont décidé à cette occasion de travailler sur un projet commun. A l'écoute du résultat, si on retrouve bien les penchants ethniques de High Tone ainsi que les envolées électroniques de Zenzile, on saisit bien que le plaisir de partager a donné naissance à une oeuvre homogène et envoûtante, qui transcende par moments le parcours de chacun jusque là.

Née d'une famille originaire de Guinée équatoriale, Buika a marqué les esprits dans le monde flamenquiste grâce à un timbre de voix très particulier (elle a joué les doublures de Tina Turner à Las Vegas) et une intensité rare dans son interprétation. Pour ce 3ème opus, elle pratique toujours aussi rageusement les coplas espagnoles (couplets populaires formant la base du flamenco), mais nous entraîne aussi sur les traces de Chavela Vargas et de la ranchera mexicaine.

A force de répéter que le pouvoir d'achat s'est volatilisé, que se soigner devient un luxe ou que le chômage est une menace pour tous, les craintes se sont faites vérités. Partant du principe que la connaissance éloigne l'inquiétude, Alexandre Delaigue et Stéphane Ménia décortiquent les grands sujets du moment et traquent les contrevérités. En huit chapitres clairs, ils passent au crible l'indice des prix, le trou de la Sécu, l'emploi, les banques, la croissance, les épidémies, l'immigration ou la méfiance envers la gratuité (il ne manque que les retraites), expliquent leur fonctionnement, et donnent ainsi les clés pour ne pas se laisser enfermer dans des phobies économiques souvent injustifiées.

Avant la disparition prématurée de leur chanteur, les Ruts se présentaient en grands espoirs du punk-rock anglais, ambassadeurs du rapprochement avec la culture dread et concurrents annoncés des Clash.

Un monument, et pas seulement pour les nostalgiques, oscillant entre jazz et pop et dû à celui qui a anobli la musique de série TV : Lalo Schifrin.

Ennio Morricone a composé pour ce film de Roland Joffé ce que beaucoup considèrent comme son chef d'oeuvre. Particulièrement inspiré par les thèmes développés dans le film, la B.O. de "Mission" lui permet ainsi d'exprimer toute sa spiritualité.

Artiste inclassable, Nosfell incarne le temps d'un concert "initiatique", un personnage qui nous entraîne dans sa contrée natale imaginaire, le "Klokochazia". De l’aigu cristallin au timbre rauque et grave, sa souplesse vocale lui permet de donner vie à des personnages énigmatiques, qui nous content de fabuleuses histoires entre deux morceaux. Un voyage inattendu en compagnie d'un artiste et conteur surdoué.

Edité en 1985, cet opus est construit autour d'un concept simple mais original : une seule chanson interprétée dans une dizaine de style différents. La prestation flamboyante de l'égérie de Warhol et Goude ainsi que l'incroyable production de Trevor Horn (Frankie goes to Hollywood, Yes, Simple minds...) ont fait de "Slave to the rhythm" un hymne marquant (et dansant) des 80's.

On pouvait tout craindre du premier album d’un groupe de 19 ans de moyenne d’âge qui produit de la pop minimaliste. On avait tort !!

Kapsberger a été l'un des principaux compositeurs pour luth et chitarrone, l'un des plus novateurs et il contribua pour beaucoup à l'évolution de ces instruments grâce à une musique caractérisée par ses rythmes étranges et sa conduite mélodique. Ce disque, récompensé lors de sa sortie ("Diapason d'Or de l'année 1994", élu "Meilleur Disque de musique instrumentale d'avant 1650" la même année au Midem de Cannes) confirme que Rolf Lislevand et ses complices sont les dignes dépositaires de ce compositeur de génie.

Le disque de Mangu parle toutes les langues musicales des Caraïbes (son et salsa cubains, mérengué dominicain, dancehall jamaïcain) et en saupoudre largement un hip hop que le musicien d'origine dominicaine a cultivé dans le Bronx et à Miami. Comme le déclare le rappeur toasteur, cet album «c’est un peu the Mambo kings meets hip hop» pour un rap latino ensoleillé.

Ces anciens membres du Lokomotive Kreuzberg ont rejoint Nina Hagen pour former le Nina Hagen Band. Puis, lorsque la chanteuse a décidé de poursuivre seule sa route, ils ont fondé Spliff au début des 80’s, un groupe extrêmement populaire en Allemagne, évoluant entre punk, new wave et pop. Acteurs talentueux de la Neue Deutsche Welle (la Nouvelle vague musicale allemande), les Spliff connaîtront un succès mérité hors de leurs frontières grâce à cet album.

Simplement accompagnés par un katsa (hochet fabriqué à partir d'une boîte de conserve), ce guitariste exceptionnel et Rakata, chanteuse à la voix entêtante, nous entraîne dans un voyage au sud de Madagascar, entre blues et tsapiky malgache.

Après avoir composé pour le chorégraphe Philippe Découflé, Claire Diterzi nous invite dans son univers propre, un monde à nul autre pareil (quoique Kate Bush par moments…), où les textes de chaque titre sont inspirés par une œuvre d’art. Un projet particulièrement intelligent, audacieux et artistiquement très abouti.

Le talent pur d’India Arie nous livre un album plein de grâce, empreint de simplicité et de sincérité, de subtilité et de sensualité.

Voici un vrai bijou folk rock made in France, servi par des titres tantôt énergiques, tantôt mélancoliques, une voix chaleureuse et tourmentée et d'habiles arrangements. Il nous embarque dans un voyage onirique particulièrement abouti, à l’image de sa très belle pochette dessinée par Sébastien Mesnard, l'illustrateur de Tim Burton.

Le duo écossais pratique avec brio l'art de la suggestion pour nous livrer, à l’aide de rythmiques lancinantes, un album d’ambient et d’electronica très atmosphérique.

Le metteur en son d’IAM nous livre une production hybride et lancinante qui mêle trip hop, dub et musique gnawa en référence à ses origines marocaines.

Le marseillais nous entraîne dans une farandole électronique torturée et chargée d’incantations pour un voyage multiculturel où les sons s’affrontent tout en tendant vers une harmonie inexplicable.

L’auteur de la « Complainte du phoque en Alaska » continue de nous ravir à l’aide de courtes histoires personnelles et intemporelles.

Mariage inattendu de deux iconoclastes de talent : d'une part la guitare et le chant rock de l’ex-leader de Kat Onoma Rodolphe Burger, d'autre part la voix du chanteur breton, Erik Marchand, spécialiste des projets singuliers.

Ici le meilleur représentant de la rumba congolaise rend hommage à la rumba cubaine et au répertoire de Guillermo Portabales.

Grâce à un style riche et novateur fondé sur une culture approfondie du collectage, Cyrille Brotto s’impose comme un des chefs de file du renouveau de l’accordéon diatonique.

Florilège des expériences audacieuses d’Hugues de Courson (ex-Malicorne), passionné par les rencontres entre musiques classique et traditionnelle.

La voix tragique et énorme de la chanteuse cubaine résonne avec toute la sensualité de sa courte vie de noctambule havanaise. Ce document unique s'inscrit dans la mémoire musicale de toute une époque (celle des cabarets de l'époque Batista), illuminée par la voix de "La Estrella".

Folk, country, blues, rock, mélopées indiennes forment le terreau de l’album de ce fils d’indien Cree canadien profondément fidèle à ses racines.

Une partie de la crème musicale bretonne (Jacques Pellen, Jacky Molard, Yves Berthou...) côtoie ici avec bonheur Kalinka Vulcheva (Mystère des voix bulgares) au service d’un disque lumineux de Patrick Molard.

Cette version du chef d'oeuvre de Haendel frappe par son ton volontariste, Marc Minkowski prenant la partition à bras-le-corps en donnant tout son sens à ce "drame en musique". Les choix sont tranchés, tant au niveau musical que vocal, et l'équipe (Anne Sofie von Otter, Ewa Podles, Veronica Cangemi...) est de haute qualité. On ressent le plaisir que chacun a pris à cette interprétation donnée en public.

Appuyé par une distribution vocale sans faille et à la diction parfaite, Michel Plasson nous propose la version de référence du plus célèbre opéra de Gounod.

La rencontre Britten / Shakespeare produit l'un des sommets de l'opéra contemporain, surtout lorsqu'il est servie par le gratin anglais de l'époque dont Alfred Deller pour lequel Britten a écrit le rôle d'Obéron.

Ici Berlioz cultive l'excès à grands coups de déversements musicaux pour une partition inclassable, totalement en phase avec son livret. Et pour le servir au mieux, le fidèle Colin Davis a monté une équipe qui touche à la perfection.

Sir Colin Davis a toujours servi Berlioz avec une affection, un naturel et une rigueur hors du commun. Il est probablement celui qui a fait le plus pour le compositeur et il le prouve ici en nous livrant avec toute son équipe, la version référence de "La Damnation".

On pourra longuement disserter sur les tempos adoptés par le chef, cette version de l'unique opéra de Beethoven sous la direction d'Otto Klemperer en 1962 constitue une référence absolue (à partager avec celle de Furtwängler de 1950). Les inteprêtes, Christa Ludwig et John Vickers les premiers, servent parfaitement ce projet.

Considéré communément comme l’enregistrement de référence du « Der Rosenkavalier », cette version de 1956 enregistrée à Londres sous la direction de Herbert von Karajan à la tête du Philharmonia Orchestra met à l’honneur la voix d’Elizabeth Schwarzkopf, alors à son zénith. Ses intonations et colorations rendent son interprétation mémorable, constituant ainsi l’un des plus grands rôles de sa carrière. A ses côtés, la jeune Christa Ludwig interprète sa partition à la perfection et Teresa Stich-Randall vient parfaire ce trio féminin. Et même si la distribution masculine se montre un peu en retrait, il s’agit bien ici d’un véritable monument.

Juan Carlos Caceres n'est certes pas le premier à nous parler de métissage afro-américain, mais il le fait au coeur d'une trajectoire inhabituelle. Car ici c'est l'Argentine qui se tourne vers l'Afrique et se questionne sur ses origines. Au milieu du XIXème siècle, un tiers de la population de Buenos-Aires était d'origine africaine. Cette (grande) minorité a grandement participé, particulièrement pour la part percussive, à ce grand mélange des influences qui a donné naissance au tango quelques décennies plus tard. Contrairement à d'autres, Caceres revendique ces racines et ouvre paradoxalement, grâce à la murga dont les thèmes renouvellent l'espri tanguero, de nouvelles perspectives au tango.

Voici une bonne occasion de rendre hommage aux facteurs d'instruments. Bernard Loffet fabrique en effet des accordéons diatoniques près de Lorient. Fort de ce rapport très intime au "diato", il anime en solo fest-noz et bals bretons, en privilégiant le jeu pour les danses traditionnelles. Si l'enregistrement en studio ne peut pleinement rendre compte de ces moments festifs, on tient ici une bonne illustration de l'apport de l'accordéon diatonique (le "boest an diaoul", "boîte du diable" qui s'est attiré au même titre que le biniou, la vindicte du clergé local jusqu'au milieu du XXème siècle) à la musique bretonne.

Comment ce petit bout d'Afrique de 400 000 habitants perdu au large peut-il engendrer tant de talent ? Inhabité jusqu'au XVème siècle, l'archipel est devenu par la force des choses le terreau d'un métissage culturel liant africains et portugais. De cette union sont nés la coladeira, le batuque ou la morna, hymnes endémiques qui ont sacré bien des artistes, Cesaria Evora à leur tête. Ici, pour cet opus produit par le brésilien Lénine, Tcheka nous propose une atmosphère inattendue grâce à un grand écart transatlantique, un pied sur son ile, l'autre rythmant la samba à Bahia.

Yodel, jodel, jodle, yodl... autant de dénominations que d'horizons pour ce chant qui ne doit pas tout à la Suisse. En effet, ceux qui parieront sur cet album pour égayer leur soirée raclette ne seront pas déçus de ce voyage qui ne se limitera pas aux frontières helvétiques mais les entrainera en Allemagne, aux USA (rappelez vous les cow-boys chantants évoqués lors de la conférence "Country"), à Hawaï, au Mexique, en Inde, en Mongolie ainsi qu'au Cameroun. Très belle idée de compilation pour un tour du monde résolument kitch (quoique !!!).

Frémeaux, éditeur de référence du patrimoine musical, nous présente ici une (quasi) intégrale du quatuor vocal réuni par Claude Bolling. Ambassadrices du kitsch équivoque, les quatre chanteuses nous renvoient au cœur des années 60 grâce à des titres qui, sous des airs rétro sympathiques, paraissent survoler les modes et les époques. On notera, comme à l'accoutumée chez Frémeaux, la qualité du livret incorporant un entretien avec Frank Gérald (auteur des paroles) et Claude Bolling (auteur de la musique).

Considéré communément comme l'un des 100 meilleurs albums de l'histoire du rock, ce disque signe malheureusement la fin du groupe qui aurait dû venir chatouiller les Beatles pour le titre de champion de la pop anglaise. En effet, faute de succès à sa sortie, il termine de plomber les finances déjà vacillantes du groupe (suite à une erreur de l’illustrateur de la pochette et faute de moyens, le titre initial "Odyssey and Oracles" a même dû être modifié). Le succès vient un an plus tard, un an trop tard.

Ce duo originaire de Clermont-Ferrand nous présente un folk dépouillé, mais incroyablement frais. Marchant sur les traces d'un Sufjan Stevens ou d'un Jack Johnson, Cocoon nous livre ici quelques hymnes que l'on retient dès la première écoute (le monde de la pub a déjà pioché à plusieurs reprises dans ce répertoire) et qui pourraient bien constituer la B.O. de vos rêves d'évasion.

Le dhrupad, forme vocale la plus pure et la plus achevée de l'Inde de Nord a trouvé sa meilleure expression au sein de la famille Dagar qui, en cultivant cet art depuis dix-neuf générations a acquis une notoriété internationale. En la basilique de Vézelay, réputée pour ses qualités acoustiques, le maître (Ustad) Sayeeduddin Dagar nous incite à l'apaisement et à l'exploration intérieure dans une prestation toute en délicatesse.

Rokia Traoré a toujours porté un regard neuf sur son continent et sa culture musicale. Avec ce nouvel album intimiste et émouvant (Victoire de la musique 2009), elle continue de prêcher pour un métissage culturel tendant à ouvrir l'Afrique sur le monde (et le monde à l'Afrique). Si les instruments ancestraux, le n’goni, la kora, sont toujours présents, ils sont désormais au service d’une vision moderne de la musique malienne. Et si elle vient d'adopter une Gretsch (la guitare électrique mythique des débuts du rockabilly) pour s'accompagner, ses racines restent décelables au détour de la moindre note.

Fondé en 1993, au lendemain du décès d'Astor Piazzolla, le sextuor flamand Tanguedia a toujours excellé dans l'interprétation du répertoire du maître du Tango Nuevo. Mais en intégrant un trio à cordes en 2004 à ce désormais Orquesta Tanguedia, l'accordéoniste Gwen Cressens rajoute de l'émotion à l'émotion sans dénaturer en rien l'esprit d'origine. Pas besoin d'être amoureux de musique argentine ou de tango pour se laisser séduire par cette interprétation sensuelle et expressive.

Après 30 ans de carrière passés à jouer de la guitare ou de la machine à coudre pour survivre, on propose enfin à Victor Démé d'enregistrer cet album dans le modeste studio de la residence d’artistes de Ouagadougou. Il s’agit de deux pièces séparées par un pare-brise de camion et équipées d’une vieille console 16 pistes. Mais le résultat est là: une mosaïque singulière de folk-blues poignant et de romances mandingues d’influences latine et africaine.

On savait les suisses appliqués. Avec Somogo, ils nous ont prouvé leur aptitude à maîtriser les percussions de nombreuses régions du monde. Ici, ils nous invitent à une incursion en plein reggae roots, tout en l'européanisant à coup de petites touches jazzy ou pop, dans une lignée plus british (le chanteur est originaire de Manchester) que jamaïcaine. Sans prétendre à jouer dans la cour de leurs glorieux prédécesseurs transatlantiques, Inna Crisis nous livre pourtant un opus tout à fait convaincant, empreint d'une subtilité et d'une couleur propres.

The Ting tings est un duo originaire de Manchester, qui a écumé les charts européens ainsi que diverses pubs et jingles télé grâce à cet album. Nous n'évoluons donc pas en milieu inconnu, et notre petit coup de pouce prend bien, en ce cas, l'allure d'un coup de coeur. Mais force est d'avouer que la pop britannique trouve ici un souffle nouveau et qu'il est bien difficile d'échapper au charme de cet album festif, coloré et percutant.

Dans la famille néo folk, c'est cette fois Ottawa qui s'y colle en nous proposant The Acorn, avec un album magnifique, parfois mélancolique. Rolf Klausener, membre fondateur du groupe, a proposé à ses musiciens d'adaptater en musique le récit de la vie de sa mère, marquée par une succession d'épreuves et de drames personnels qui l'ont poussé à quitter le Honduras et lui ont conféré un rôle de survivante immortalisé ici par son fils. Au travers de ces mélodies folk gracieuses et posées, la scène canadienne nous surprend à nouveau par son inventivité et sa délicatesse.

Tourné en « semi live » en 1987, ce concert organisé pour le tournage du film nous offre l’un des meilleurs moments scéniques des années 80. Le Kid de Minneapolis, au sommet de son art, est comme à son habitude très bien entouré. On notera particulièrement la prestation de Sheila E, partenaire habituelle de Son Altesse à la batterie. Un grand moment festif, servi par une image et un son remasterisés très proprement.

Après avoir collaboré avec le chorégraphe Philippe Decouflé et entamé une prometteuse carrière solo, Claire Diterzi nous propose ici la musique d’une épopée musicale mise en scène par Marcial di Fonzo Bo qui retrace le parcours de la révolutionnaire polonaise Rosa Luxembourg. Une bonne occasion pour certains de découvrir le monde musical de cette artiste peu connue du grand public devenue cependant la première artiste de musique «non savante» à obtenir une résidence à la prestigieuse Villa Médicis de Rome.

Angelin Preljocaj réunit 26 danseurs de sa compagnie, costumés par Jean-Paul Gaultier et évoluant sur une musique de Gustav Mahler, pour une version de «Blanche Neige» féérique et sensuelle. Directement inspiré par la version des frères Grimm, c'est pour le chorégraphe le retour au grand ballet narratif après la création de plusieurs pièces abstraites. Grâce à une technique de danse époustouflante et un imaginaire très riche, Preljocaj fait renaître ici pour enfants et adultes un univers merveilleux et cruel.

Hocus Pocus tient une place à part dans le paysage hip hop actuel en interprétant un rap acoustique et groovy, joué sur de vrais instruments et influencé par le jazz et la soul. Ce dernier opus, très bien produit, a attiré avec bonheur Oxmo Puccino, Akhenaton et Alice Russell et propose comme toujours chez le groupe nantais un hip hop positif et plein de bonnes vibrations.

Voici un livre d’économie pas comme les autres, loin de ce que Thomas Carlyle décrit comme une « science lugubre ». Alexandre Delaigue et Stéphane Ménia, les créateurs du blog Les Econoclastes, nous livrent ici un ouvrage drôle et stimulant, aux arguments très détaillés, qui se compose de 24 leçons d’économie légères ou plus complexes, dont « La polygamie, pensez-y… » ou « Les riches sont des fainéants comme les autres ». En bref, une lecture qui rafraîchit intelligemment !!